Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 09:58

Dans la cambrure du Grand canal

J'ai vu fleurir des choses étranges

Quand les dorures sont végétales

Ici les roses sont des anges.

O ma jolie vénitienne

Comme l'amour à l'antienne

Posons sur toi le bleu de Sienne

L'indigo des mers lointaines

O ma jolie vénitienne.

 

( Gérard Cotton)1.jpg

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 16:48

Voici l’espace, voici l’air pur, voici le silence

Le royaume des aurores intactes et des bêtes naïves

Tout ce qui vous manque dans les villes.

Est ici préservé pour votre joie.

La faiblesse a peur des grands espaces.

La sottise a peur du silence.

Ouvrez vos yeux et vos oreilles. Fermez vos transistors.

Déclarez la paix aux animaux timides.

Ne les troublez pas dans leurs affaires.

Afin que les printemps futurs réjouissent encore vos enfants.

Les vraies merveilles ne coûtent pas un centime.

La marche nettoie la cervelle et rend gai.

Enterrez vos soucis et vos boîtes de conserve.

Récoltez de beaux souvenirs, mais ne cueillez pas les fleurs.

N’arrachez surtout pas les plantes : il y pousserait des pierres.

Il faut beaucoup de brins d’herbes pour tisser un homme.

Un visiteur intelligent ne laisse aucune trace de son passage.

Ni inscriptions. Ni destructions. Ni déchets.

Les inconscients ne respectent pas la nature.

Ils croient grandir en la polluant.

Et ne savent même pas qu’elle se venge.

Puisez dans le trésor des hauteurs.

Mais qu’il brille après vous pour tous les autres.

Pas de bruits. Pas de cris. Pas de moteurs. Pas de klaxons.

Ecoutez la musique de la montagne.

15

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 17:13

Page blanche, je suis là devant toi,

toi pleine de lumière,

moi, plein de noir,

de tristesse,

d’angoisse.

Tu me provoques, moi qui ai envie d’écrire,

de te couvrir de mots.

Je t’admire dans ta blancheur,

dans ta virginité.

Moi, l’impur,

j’ai peur de te salir,

avec mes mots,

qui ne veulent rien dire.

Pourquoi me provoques-tu ?

Pour me faire souffrir ?

Je suis rien,

Seul devant toi.

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 15:49

Qui n'a pas entendu un jour parler de la mémoire des murs, dans une vieille maison, un vieux château, une église.

Si les murs pouvaient parler, ils nous raconteraient des histoires, des bonheurs, des malheurs. La vie des habitants qui sont passés avant nous.La-memoire-des-murs-002.JPG

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 12:39

 

Voilà bien des lustres qu’il marche sur cette route sans avoir trouvé le havre de paix qu’il souhaite.

Il est partit par un matin d’automne gris et pluvieux vers le chemin du bonheur avec ses parents le tenant par la main. Dans l’insouciance des premiers pas, il courait et gambadait comme un jeune chien fou, jouant avec des amis rencontrés sur la route ou, assis au fond de la forge il regardait son père transformer l’acier rouge en de magnifiques arabesques, il aurait bien aimé essayer lui aussi, mais les marteaux trop lourds pour ses petites mains l’épuisaient vite et repartait aussitôt vers des jeux plus accessibles.

Ils ont cheminé une bien courte distance, son père, qui marchait devant tout le monde est parti vers le sentier de la nuit d’où on ne revient jamais. Seul, les larmes aux yeux il a continué sur le chemin avec sa mère qui le soutenait, comme Antigone qui suivait Œdipe après avoir été chassé de Thèbes. Ils ont traversé des forêts sombres, étranges et pleines d’embûches qu’il fallait éviter. Après avoir franchi ce monde maléfique ils sont arrivés dans une clairière lumineuse. Assis sur un rocher, un homme attendait souriant et avenant. Il les invita à faire un bout de chemin avec lui. Qui était cet étranger beau parleur et sûr de lui ? L’adolescent qu’il était devenu se laissa convaincre par les promesses d’une route plus agréable qui devait le mener vers le bonheur. Il laissa sa mère seule et impuissante continuer son chemin et partit vers les brouillards du nord avec ce personnage. Ils marchèrent longtemps avant d’arriver dans une ville magnifique, lui, petit peintre naissant était heureux de poser ses pieds dans la cité du grand Rembrandt qu’il vénérait comme un Dieu. Malgré les promesses et les perspectives d’une vie meilleure pleine de réussite artistique, il s’aperçut très vite que cet homme ne s’intéressait en rien à son don pictural, c’était son corps qu’il voulait pour assouvir ses fantasmes pervers. Dans sa naïveté il avait abandonné sa mère pour suivre un obsédé. Il reprit bien vite le chemin du retour et retrouva sa mère qui l’accueillit comme l’enfant prodigue et continuèrent de cheminer ensemble vers l’inconnu.

Au croisement de deux routes, une fée assise sur une racine d’un vieux chêne attendait. Avec ses arguments magiques elle séduit le jeune homme qui préféra la suivre laissant sa mère trottiner derrière eux. La route était belle, les rayons du soleil batifolaient avec eux entre les branches des sapins. Deux nouveaux petits compagnons se sont ajoutés, ils ont marché ensemble sur des sentiers de bonheur avant que chacun prennent une autre destination pour suivre leurs routes.

Un beau matin de printemps, sa mère fatiguée, s’en est allée elle aussi vers le sentier de la nuit éternelle. Ils marchèrent encore quelques lieues sur une route qui devenait de plus en plus escarpée et entourée de précipices. Éreintée, la fée décida un jour de prendre un autre chemin qui devait la conduire vers la liberté dont elle rêvait depuis longtemps. C’est ainsi qu’il se retrouva à nouveau seul devant l’inconnu, il entra dans un monde sombre, froid et hostile, de nombreux chemins s’offraient devant lui, mais lequel prendre ? Instinctivement au travers de la nuit il aperçut au fond d’un sentier broussailleux une faible lumière, il se dirigea hésitant vers cet espoir ténu. Il faisait de plus en plus chaud, lourd et humide, il traversa des marécages et arriva vers une nouvelle cité, pleine de lumière, de musique et de magie. Une cigale était là qui l’attendait, assise sur un banc du Campo dei Frari en train de déguster un tiramisu. Cette pose de courte durée lui permit de reprendre force et courage. Mais la cigale préférait chanter et savourer la vie à pleines dents. La nuit revint très vite et une fois de plus il reprit le chemin à l’envers pour retrouver ses forêts sombres et écouter le chant du vent dans les sapins. Longtemps il a marché seul, rencontrant çà et là des créatures maléfiques. Il trouva enfin un endroit où poser sa vieille carcasse fatiguée au milieu des montagnes, bien décidé à ne plus reprendre la route.

Une fourmi arrivée de l’autre bout du monde est venue le rejoindre et depuis ils cheminent ensemble sur d’autres sentiers, vers où se dirigeront-ils avant de découvrir le havre de paix tant désiré ? Existe-t-il ?

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 10:31
LETTRES A UN JEUNE POETE

Rainer Maria RILKE

Cherchez en vous-mêmes. Explorez la raison qui vous commande d'écrire; examinez si elle plonge ses racines au plus profond de votre coeur; faites-vous cet aveu : devriez-vous mourir s'il vous était interdit d'écrire. Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit; me faut-il écrire ? Creusez en vous-mêmes à la recherche d'une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, s'il vous était donné d'aller à la rencontre de cette grave question avec un fort et simple "il le faut", alors bâtissez votre vie selon cette nécessité; votre vie, jusqu'en son heure la plus indifférente et la plus infime, doit être le signe et le témoignage de cette impulsion. Puis vous vous approcherez de la nature. Puis vous essayerez, comme un premier homme, de dire ce que vous voyez et vivez, aimez et perdez. N'écrivez pas de poèmes d'amour; évitez d'abord les formes qui sont trop courantes et trop habituelles : ce sont les plus difficiles, car il faut la force de la maturité pour donner, là où de bonnes et parfois brillantes traditions se présentent en foule, ce qui vous est propre. Laissez-donc les motifs communs pour ceux que vous offre votre propre quotidien; décrivez vos tristesses et vos désirs, les pensées fugaces et la foi en quelque beauté. Décrivez tout cela avec une sincérité profonde, paisible et humble, et utilisez, pour vous exprimer, les choses qui vous entourent, les images de vos rêves et les objets de votre souvenir. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas; accusez-vous vous-même, dites-vous que vous n'êtes pas assez poète pour appeler à vous ses richesses; car pour celui qui crée il n'y a pas de pauvreté, pas de lieu pauvre et indifférent. Et fussiez-vous même dans une prison dont les murs ne laisseraient parvenir à vos sens aucune des rumeurs du monde, n'auriez-vous pas alors toujours votre enfance, cette délicieuse et royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Tournez vers elle votre attention. Cherchez à faire resurgir les sensations englouties de ce vaste passé; votre personalité s'affirmira, votre solitude s'étendra pour devenir une demeure de douce lumière, loin de laquelle passera le bruit des autres.
Partager cet article
Repost0
28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 17:58

L‘ ARTISTE
Des vertus monacales. Le contraire de la vie, qui n’est que concessions, transactions.
Un refus des rites, des cérémonies, des présidences, de tout ce qu’ont inventé les hommes dans leur fourberie et leur égoïsme.
L’ Art est un désordre acquis, voulu, une révolution permanente.
Tout artiste doit être un vagabond, un imprévoyant, un sauvage, un isolé, un adolescent sans âge.
( Paul Morand)

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 18:47
"Vous vous demandez si vos vers sont bons. Vous me le demandez à moi. Vous l'avez déjà demandé à d'autres. Vous les envoyez aux revues… Désormais (puisque vous m'avez permis de vous conseiller) je vous prie de renoncer à tout cela… Personne ne peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il n'est qu'un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s'il pousse des racines au plus profond de votre cœur… Mourriez-vous s'il vous était défendu d'écrire …. Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort simple "je dois". Alors construisez votre vie selon cette nécessité."
Partager cet article
Repost0
24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 10:59

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 11:20

13.jpg

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de gerasuriano
  • : Une brise légère souffle les mots sur ma plume qui se retrouveront sur le papier et s'envoleront pour laisser une trace dans le monde des rêves.
  • Contact

Texte Libre

Paperblog

Recherche

Liens